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C’est dans la campagne verdoyante que se trouve leur petite entreprise « Les poissons de Marion », créée début 2016. Au bout du bout du chemin du Val-Saint-Michel, David Picault et sa compagne, Marion Fleuret, ont donné vie à leur projet : cuisiner des rillettes de la mer de manière artisanale.
« À partir de poissons ultra-frais issus des ports bretons », jette d’emblée la dynamique Marion, 29 ans. Les 1 300 premiers pots sont sortis du laboratoire fin avril. Des saveurs qui invitent à s’installer autour d’une table : « Coquille Saint-Jacques, Champagnette, seiche - tomate séchée - paprika, tourteau façon crabe. »
Ces quatre recettes maison ont été élaborées dans le but « de faire ressortir le goût des produits », précise David, 31 ans. « On fait revenir les saint-jacques et les tourteaux à la poêle ! » L’ancien ingénieur sait de quoi il parle. Il n’a pas hésité à reprendre ses études pour obtenir un master gestion des entreprises… et un CAP poissonnerie. « David a toujours eu envie de monter sa boîte dans le poisson », confie Marion, en l’absence de son conjoint parti réparer rapidement le lave-vaisselle du gîte qu’ils ont mis en location.
Ingénieur agronome elle aussi, la Champenoise d’origine a récemment quitté son boulot à la chambre d’agriculture pour vivre pleinement l’aventure à deux. « On est plus forts ! »
David et Marion partagent tout. « On a acheté cette longère il y a deux ans. On a vu son potentiel », raconte David, qui connaissait bien le secteur. « Enfant, je vivais en Champagne. Mais mes parents avaient une maison de vacances à Plurien. » Il a d’abord fallu passer par les travaux, aménager et équiper le laboratoire avant de lancer l’activité de transformation. Hormis l’électricité et le carrelage, le trentenaire a tout fait de ses mains.
Dans le parcours d’une création d’entreprise, « parfois assez frustrant », il faut être « motivé » et ne pas perdre patience face à l’administration. « On entend dire qu’il y a des aides mais pour nous, cela a été une perte de temps. Par exemple, une certaine aide nous a échappé parce que nous étions trop éloignés du bourg. On finit même par en rire ! Bref, on s’est débrouillés », résume Marion, avec lucidité. Le couple a investi 100 000 € dans ce challenge.
« On passe par un mareyeur pour avoir nos produits car nous travaillons des petites quantités. Nous n’ajoutons aucun conservateur », complète David, qui tient à coller des étiquettes mentionnant les bateaux de pêche. Question de traçabilité et de confiance envers le consommateur. Le maraîcher réginéen Nicolas Michel, les Frères du Cap d’Erquy pour le mareyage… David et Marion travaillent avec les locaux.
Favoriser la consommation locale en proposant des fruits et légumes bio au prix du conventionnel, tel est le credo du Potager de Kergistalen, ferme bio à Ploulec’h, près de Lannion.