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François a pris la relève de ses parents à la tête de l'exploitation en 2015. Il figure désormais parmi les rares agriculteurs de Perros, qui se comptent sur les doigts d'une main. Outre la culture de céréales, le trentenaire a pris possession avec enthousiasme du verger familial de Kernivinen (5 ha) où la récolte « se fait toujours à la main ».
Du brut obtenu à partir d'un assemblage à base de pommes douces, douces-amères, acidulées et amères.
« On produit ainsi autour de 40 000 bouteilles par an, auxquelles s'ajouteront les 12 000 autres de jus de pommes que nous devrions avoir cette année », évalue François, pas peu fier de ce cidre artisanal pur jus. Une exception par les temps qui courent : dans le secteur, le poids du cidre industriel est écrasant. Subsistent toutefois une poignée de ces producteurs-récoltants-cidriers à laquelle le père de François appartenait déjà. « Avec ma mère, ils ont planté le premier verger en 1995. »
Pas question de verser dans l'artifice en injectant du gaz carbonique dans les bouteilles, pour faire pétiller le nectar...
« Notre cidre n'a rien à voir avec l'industriel. Pour autant, on n'est pas beaucoup plus cher », pointe François qui, comme son père avant lui, ne s'embarrasse pas d'intermédiaires : encouragé dans la voie du circuit court, il parvient à écouler la totalité de sa production via la vente directe. « Un tiers de nos ventes est réalisé dans les restaurants et crêperies du secteur. Le reste auprès des particuliers » à qui la ferme est grande ouverte. Que ce soit au rythme des visites guidées pendant les vacances, ou des ventes directes toute l'année.
Pas de risque, pour autant, que l'activité ronronne dans le verger : s'il ne paraît pas pressé - « Il me reste encore bien des choses à apprendre » dit-il - François ne semble pas non plus du genre à se complaire dans la routine. Le projet de conversion en bio, "une évidence", est lancé.
Tout comme était évident son retour à la ferme familiale dans laquelle, haut comme trois pommes, il courait déjà. « J'ai toujours baigné dans l'exploitation. C'est mon élément. » Le temps de rouler sa bosse avec son BTS machines agricoles en poche, puis auprès des Compagnons du Devoir, et revoilà François revenu aux sources...
Pas une franche surprise pour celui qui savait au fond de lui que tôt ou tard, il serait rattrapé par le gène des Le Jaouen. Et qu'il lui appartiendrait de prolonger la saga familiale en incarnant la 5e génération de cultivateurs.
Favoriser la consommation locale en proposant des fruits et légumes bio au prix du conventionnel, tel est le credo du Potager de Kergistalen, ferme bio à Ploulec’h, près de Lannion.